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Rétrospective en archives des mouvements culturels portés par la jeunesse depuis l’après-guerre. De Saint-Germain-des-Prés à “La fureur de vivre”, des Rolling Stones à la Nouvelle vague, des hippies aux punks : une histoire de désobéissance entre idéalisme et esprit de révolte.
Dans le Paris d’après-guerre, à Saint-Germain-des-Prés, les clubs de jazz deviennent le repère d’une jeunesse éprise de liberté. Hors de cet îlot privilégié, le mal-être des jeunes de la classe moyenne s’incarne pour la première fois au cinéma dans La fureur de vivre avec James Dean, propulsé au rang d’idole des adolescents. Au milieu des années 1960, dix ans après l’arrivée du rock’n’roll, la vague anglaise, des Who aux Rolling Stones, exorcise les frustrations de la jeunesse. En France, le cinéma indépendant, porté par Truffaut, réinvente les rôles pour jeunes femmes tandis qu’aux Pays-Bas le collectif des Provos se passionne pour l’écologie. Du mouvement hippie à l’émergence d’une fierté noire en passant par la montée d’un cinéma révolutionnaire anticapitaliste, la contre-culture accompagne la rébellion mondiale sur fond de guerre du Viêtnam. Dans la décennie 1970, alors que le mouvement de libération des femmes remet en cause la domination masculine et que le disco fédère les minorités, LGBT en tête, la crise économique douche progressivement les espérances. À l’orée des années 1980, les punks explosent en criant : “No future!”
Fureur de vivre
Des années 1950 à aujourd’hui, chaque génération a initié sa révolution culturelle à travers la musique, la littérature et le cinéma. Sur une BO éclectique et électrique – du jazz des années 1950 au rap des décennies 2000 en passant par le funk, le disco, le rock’n’roll ou la techno –, Aurélien Guégan et Marie Durrieu brossent un portrait nerveux et rafraîchissant des révoltes de la jeunesse au fil des époques. Tout en archives, une plongée historique enlevée, ode à l’idéalisme et à la fureur de vivre.