Les vedettes de rap étaient partout cet été dans les festivals dits « généralistes ». PLK aux Vieilles Charrues, aux Nuits secrètes, à Garorock et aux Francofolies, Josman et Luidji également aux Francos et au Main Square, Shay à We Love Green, aux Eurockéennes ou au Cabaret Vert… À l’inverse, à Marseille, terre de hip-hop, la Fiesta des Suds (du 10 au 12 octobre) n’a pas proposé de têtes d’affiche rap, hormis MC Solaar. Son programmateur, Frédéric André, confie : « On se place par rapport aux salles et festivals marseillais, comme Marsatac, Delta ou Hip Hop Society. Inutile de marcher sur leurs platebandes. Et je recherche des propositions live étoffées sur scène, ce qui n’est pas toujours le cas dans le rap. »
Ce que confirme Éric Bellamy, président de Nouëva Productions, tourneur de Dinos ou d’Aya Nakamura : « Beaucoup de festivals généralistes misent sur les mauvaises têtes d’affiche de rap pour assurer leur billetterie et rajeunir leur public. Ils sont au final parfois déçus par la pauvreté du show et la fréquentation, vu le prix que demandent les artistes, jusqu’à 200 000 à 300 000 euros. Car l’économie d’une tournée se base surtout sur les festivals pour rattraper les pertes financières en salles. »
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